Le trouble de stress post-traumatique consiste en un malaise de l'esprit lorsque des pensées négatives telles que la mort, la dépression, une tristesse excessive, etc. deviennent constamment répétitives. Ce trouble est généralement associé à une situation traumatisante qui s'est produite dans la vie de la personne, où elle peut s'être sentie honteuse ou humiliée, ou avoir été témoin de scènes de grande violence et de menace à sa vie.

Qu'est-ce que le trouble de stress post-traumatique ?

De nombreux Brésiliens souffrent de ce trouble, en partie à cause du taux élevé de violence dans notre pays. Il est très fréquent que les patients viennent nous demander de l'aide pour atténuer ces conflits internes. La personne qui souffre du syndrome de stress post-traumatique souffre beaucoup, ressent un malaise constant, s'isole des lieux ou des moments où elle a peur en raison de la situation qu'elle a subie précédemment et cesse de marcher seule ou même de conduire. Défini comme un trouble anxieux aigu, le syndrome de stress post-traumatique survient dans des circonstances tragiques : attentat terroriste, prise d’otages, bombardements, catastrophe naturelle, agression, viol, accident de la route, du travail, de train, crash d’avion, incendie, explosion, décès soudain d’un proche. On estime enfin que la crise sanitaire actuelle du Covid-19 représente un risque accru de stress post-traumatique, en particulier pour les médecins, infirmiers, aide-soignants, réanimateurs et familles endeuillées. Pour être qualifié d’état de stress post-traumatique, le trouble doit durer depuis plus d’un mois et se situer à plus d’un mois des faits. L’état de stress ressenti après un événement grave est normal. C’est quand il s’inscrit dans la durée que l’on peut le qualifier de pathologique et qu’il nécessite un suivi particulier.

Les symptômes du stress post-traumatique

Les quarante-huit premières heures nous plongent dans un état de stress aigu, avec son lot de peurs intenses, de sentiment d’horreur et d’impuissance, et de crises d’angoisse. Passés ces premiers moments, le mal s’installe de façon plus diffuse. Changement de personnalité, introvertie ou extravertie, troubles du sommeil, cauchemars, troubles cardiaques, réaction d’hypervigilance, agoraphobie, symptômes de réminiscence sous forme de flashs traumatisants, irritabilité, baisse de la concentration, pertes de mémoire. Chez certaines personnes, le stress post-traumatique peut faire apparaître des troubles plus invalidants comme les évitements, éviter la foule, les transports en commun. Les survivants décrivent un sentiment d’ étrangeté. Hantés par des images, des sons, des odeurs, qui leur font revivre sans cesse leur calvaire, ils sont dans un état d’alerte permanent. Le bruit d’une porte qui claque, une image télévisée suffit à réveiller la peur enfouie et le sentiment d’un danger imminent. Leurs réactions sont amplifiées, leurs émotions décuplées. A l’intérieur, ils ont le sentiment de ne plus être les mêmes. On survit mais quelque chose en soi meurt. C’est très difficile à expliquer, mais aussi très difficile à vivre pour les proches qui ont le sentiment de ne plus reconnaître celui ou celle qu’ils aiment.

Quelles sont les conséquences de ce désordre ?

En conséquence des symptômes, la personne commence à avoir des pensées et des sentiments négatifs sur la situation dont elle a été témoin par rapport à elle-même. Ces pensées répétitives font que la personne atteinte se sent incapable d'aller de l'avant. Dans certains cas, en ne demandant pas l'aide d'un professionnel, la personne s'enfonce dans un océan d'angoisse, de pensées et d'actions négatives. Ce qui conduit à des attitudes extrêmes, voire au suicide.

Comment le psychologue peut-il aider ?

Le psychologue a pour rôle d'aider la personne à surmonter ce qu'elle a vécu, de sorte qu'elle puisse désormais reprendre tout ce qu'elle a cessé de faire ou de pratiquer en raison du traumatisme survenu. Au cours de la thérapie, la personne atteinte apprendra à interférer avec les pensées négatives, les attitudes qui sont les influences des pensées répétitives afin d'annuler tout pessimisme causé par le traumatisme. Le temps est un facteur important dans le stress post-traumatique : plus le patient reste longtemps dans cette situation, plus il lui est difficile de reprendre les activités qu'il a cessé de faire. Selon le degré du trouble, la personne peut même avoir renoncé à son travail, à sa famille et à ses amis, de sorte que le retour à la routine d'avant le trouble devient plus difficile et prend plus de temps. Cependant, malgré le temps, nous, les psychologues, avons réussi à améliorer la condition des personnes souffrant de stress post-traumatique, en nous rappelant que dans le traitement, on ajoute parfois l'utilisation de médicaments prescrits par un médecin.

La prise en charge du trouble de stress post-traumatique

Certaines personnes parviennent, à force de méditation, de réflexion personnelle et de lectures appropriées, à s’en sortir seules. Mais consulter un spécialiste du trauma psychologue ou psychiatre demeure vivement conseillé. Il existe de nombreuses prises en charge, toutes différentes selon le patient, selon la situation. Le stress post-traumatique ne connaît pas de recette miracle, mais des approches plurielles. Il faut s’adapter à chaque situation et parvenir à trouver ce qui fait du bien à chacun, toutes les techniques et disciplines favorisant le bien-être peuvent ainsi être mises en œuvre et conjuguées. Dans les cas sévères, un traitement médicamenteux anxiolytiques et antidépresseurs est parfois envisagé pour soulager les symptômes paralysants du quotidien. Cela peut être une béquille à un moment donné, mais cela ne remplace pas l’écoute et l’accompagnement, insiste la thérapeute. Pour tenir sur le long terme, il faut pouvoir parler de ce que l’on a traversé. Le rôle de l’entourage est ainsi important. A tout moment, le survivant doit sentir qu’il peut se livrer sans être jugé. S’entendre dire qu’il faut oublier et passer à autre chose serait néfaste pour lui.