La déficience intellectuelle, aussi connue sous le nom de retard mental, est caractérisée par des limitations significatives au niveau du fonctionnement intellectuel (deux écarts types sous la moyenne du quotient intellectuel : QI < 70) ainsi qu’au niveau du comportement adaptatif (habiletés communicatives, conceptuelles, sociales et pratiques) présentes avant l’âge de 18 ans. Ces limitations se manifestent par des difficultés au niveau du fonctionnement quotidien (soins personnels, autonomie, occupations, interactions avec l’environnement, etc.) de la personne et de ses apprentissages. L’établissement du profil de fonctionnement d’une personne, incluant ses limitations, ses forces et ses compétences, doit tenir compte des exigences de l’environnement ainsi que de sa réalité culturelle et linguistique. Il est à noter que les personnes présentant une DI possèdent un large éventail de capacités, d’incapacités, de besoins et de comportements uniques. La personne ayant une déficience intellectuelle (DI) présente des limitations significatives du fonctionnement intellectuel (raisonnement, planification, résolution de problème, pensée abstraite, compréhension d’idées complexes, apprentissages à partir d’expériences, mémorisation, attention). Elle a également des limitations significatives du comportement adaptatif, c’est-à-dire de l’ensemble des habiletés conceptuelles, sociales et pratiques apprises par la personne et qui lui permettent de fonctionner au quotidien.

Qu’est-ce que la déficience intellectuelle ?

Un professeur définit la déficience intellectuelle comme un arrêt, un ralentissement ou un inachèvement du développement, se manifestant par la présence simultanée d'un fonctionnement intellectuel significativement inférieur à la moyenne et d'un comportement adaptatif déficitaire». Concrètement, la personne doit obtenir un quotient intellectuel (Q.I.) inférieur à 70 lors de la passation individuelle d'un ou de plusieurs tests standardisés d'intelligence générale. Aussi, elle doit montrer des limitations significatives par rapport aux normes de maturation, d'apprentissage, d'autonomie personnelle et/ou de responsabilité sociale établies pour son groupe d'âge et son groupe culturel. La définition la plus utilisée de la déficience intellectuelle nous vient de l'Association américaine sur le retard mental, qui définit celui-ci comme «un état de réduction notable du fonctionnement actuel d'un individu. Le retard mental se caractérise par un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne, associé à des limitations dans au moins deux domaines du fonctionnement adaptatif : communication, soins personnels, compétences domestiques, habiletés sociales, utilisation des ressources communautaires, autonomie, santé et sécurité, aptitudes scolaires fonctionnelles, loisirs et travail. Le retard mental se manifeste avant l'âge de 18 ans. La déficience intellectuelle se manifeste durant la période de développement de la personne et implique des déficits tant sur le plan intellectuel que sur le plan des habiletés d'adaptation à la vie quotidienne

Les conditions essentielles à la mise en application

Trois critères doivent être présents : déficit sur le plan intellectuel, déficit sur le plan des habiletés adaptatives, et début des difficultés durant la période de développement. Mais il y a aussi l'évaluation doit tenir compte de la diversité culturelle et linguistique des sujets ainsi que des différences dans leurs modes de communication et leur comportement; le déficit du fonctionnement adaptatif d'un individu se manifeste dans le cadre de l'environnement communautaire typique des sujets de son groupe d'âge et dépend de l'importance de ses besoins personnels de soutien; certaines faiblesses spécifiques d'adaptation coexistent souvent avec des forces dans d'autres domaines d'adaptation ou avec d'autres capacités personnelles; le fonctionnement général d'une personne présentant un retard mental s'améliore généralement si elle reçoit un soutien adéquat et prolongé. Dans cette optique, la seule constatation d'un quotient intellectuel de 70 et moins serait une évaluation trop étroite des capacités de la personne.

La déficience intellectuelle n’est pas un handicap

La déficience intellectuelle est définie par un déficit de l’intelligence et des limitations du fonctionnement adaptatif apparaissant avant l’âge adulte. La situation de handicap qui peut en résulter ne dépend pas seulement de la présence de la déficience intellectuelle, mais également de facteurs environnementaux ne favorisant pas la pleine participation de la personne à la communauté et son insertion totale dans la société. La déficience intellectuelle est fréquente puisqu’ environ 1 à 2 % de la population sont concernés. Alors que l’expression handicap mental qualifie à la fois une déficience intellectuelle (approche scientifique) et les conséquences qu’elle entraîne au quotidien (approche sociale et sociétale). Le handicap mental se traduit par des difficultés plus ou moins importantes de réflexion, de conceptualisation, de communication, de décision, etc. Ces difficultés doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. Quelques exemples de pathologies en rapport avec le handicap mental : syndrome de Prader-Willi (SPW), syndrome de Smith-Magenis, Trisomie 21, syndrome X Fragile. Secondaire à la maladie psychique, le handicap psychique reste de cause inconnue à ce jour. Les capacités intellectuelles sont indemnes et peuvent évoluer de manière satisfaisante. C’est la possibilité de les utiliser qui est déficiente. Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies : les psychoses, et en particulier la schizophrénie ; le trouble bipolaire ; les troubles graves de la personnalité (personnalité border line, par exemple) ; certains troubles névrotiques graves comme les TOC (troubles obsessionnels compulsifs) ; parfois aussi des pathologies comme les traumatismes crâniens, les pathologies vasculaires cérébrales et les maladies neuro-dégénératives. Il faut dissocier le handicap psychique du handicap mental, qui résulte quant à lui le plus souvent de pathologies identifiables (traumatisme, anomalie génétique, accident cérébral). Par ailleurs le handicap mental associe une limitation des capacités intellectuelles qui n’évolue pas, une stabilité dans les manifestations des symptômes, et une prise de médicaments très modérée.